mardi 6 octobre 2009

L'AIGUILLE DU MIDI

Puis il faut bien redescendre, en se sentant un peu lâche et tout petit...

Sam est impeccable et magnifique, ses études en Colombie l'ont accoutumées au sport en altitude, il semble voler et la corde n'existe plus que par de petits bruits secs et cela dure... de longues minutes. Du coup, Sam vient de contracter le virus, il veut faire le Mont-Blanc l'année prochaine...
Mon existence entière est l'illustration que le ridicule ne tue pas...

Dans trois jours, et ces ampoules du Buet qui ne veulent pas guérir...

Nous tremblons pour cette américaine, l'échelle semble si flexible et mal assurée...

Minables spectateurs, nous les admirons...

Comme des fourmis, les alpinistes s'activent. Ils grimpent, s'encordent, se cramponnent, ils sont partout autour de nous. Quelle belle journée pour ces courageux aventuriers. Au sommet de leurs rêves.

Là bas, l'Italie, peut-être. J'aimerais connaître les noms, tutoyer les montagnes, comme Philippe.

Tout semble en équilibre, juste sur posé sur le bord. Quelle impertinence.

Là ce n'est plus Victor Hugo, c'est une forteresse japonaise, contre les assauts des neiges et glaces qu'on voudrait éternelles. Sous le soleil, c'est riant, mais très vite les nuages nous assaillent et bâillonnent nos sens. Cet abri nous sauvera c'est sûr.

Il est là, tapis derrière, le Goûter sur l'arête à droite, hors champ... bref on ne voit rien sur cette photo et pourtant c'est magnifique et impressionnant. J'ai du mal à m'imaginer là haut dans trois jours. Suis-je assez entraîné ? Suis je digne d'une telle course ? Je ne crois pas. Quelle prétention que de vouloir ce Mont-Blanc. Comme le dit Philippe notre guide, il y a tant de belles courses, autour, ailleurs...
Pour le coup, c'est moi le touriste... Mais bon, quand le temps manque.

Il faut que je me renseigne sur l'architecte, on dirait une eau forte de Victor Hugo...

Le mercredi d'avant, Sam qui est coréen, est monté avec moi pour tester notre sensibilité au mal des hauteurs. Le mieux aurait été de faire quelques pas dans la neige, mais sans guide, c'est pure folie. Très simplement je lui ai proposé quelques exercices comme nous en avons fait au Vietnam, dans son club de boxe. Les touristes autour nous regardaient comme des bêtes sauvages, échappées de l'asile...

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